Smart city, ville connectée, ville intelligente, ville durable… Autant d’appellations pour un même concept. Assez difficile à cerner, on vous dit tout ce qu’il y a à savoir ce qu’on entend par ces termes.
Ville intelligente, concept basé sur le prolongement de la ville durable

Une smart city, de traduction française « ville intelligente », est un concept qui a vu le jour il y a de cela une décennie et figure parmi le prolongement de la ville durable. Ce concept apporte une nouvelle dimension au principe de ville durable, en intégrant de la transition numérique sur la fabrique du territoire.
Ville durable et ville intelligente sont intimement liées, du fait que le passage au numérique n’est pas une finalité en soi et ne représente qu’une nouvelle opportunité technique au service de la ville durable.
En outre, la transition numérique produit un important impact technologique, culturel et organisationnel, qu’elle entraine également de nouveaux enjeux politiques.
Intelligence collective des territoires et intelligence artificielle

Dans un premier axe d’approche, le concept de ville intelligente est né des entreprises leaders du digital, qui voulaient apporter des solutions technologiques aux problèmes de densification urbaine.
Les localités qui ont adopté les solutions proposées se voient ainsi pionnières en termes de ville intelligence, mais qui ont aussi essuyé quelques revers comme l’inadéquation de certains services proposés en comparaison des besoins réels des territoires, ou encore une perte de souveraineté par rapport à la dépendance technologique trop forte vis-à-vis des fournisseurs.
Ce premier essai a consisté à imprégner la ville d’intelligence artificielle, en tendant vers une automatisation croissante des processus de gestion, de manière sectorielle. C’est ainsi que les termes « ville numérique » et « ville connectée » sont nés.
Un second mouvement a également vu le jour depuis quelques années, qui a pour but de remettre au cœur des préoccupations les finalités de l’action publique locale ainsi que l’innovation sociale, au lieu de considérer le progrès technologique en tant qu’unique réponse aux enjeux.
Les collectivités sont alors plus à l’écoute des citoyens et des acteurs socio-économique, grâce à un renforcement de la participation citoyenne ainsi qu’à l’ouverture des gouvernances territoriales. L’objectif de cette manœuvre est d’améliorer l’adéquation des projets aux réels besoins.
Concrètement, il s’agit de mobilier l’intelligence collective dans une approche globale mais non plus sectorielle. On parle alors de « ville collaborative », « ouverte » ou « agile ».
Un problème de sémantique apparent

L’approche collaborative a du mal à trouver une appellation fédératrice forte qui lui assure une distinction de l’approche techno-centrée. Il est alors nécessaire de définir ce qu’est une ville intelligente, avant de pouvoir s’étaler sur le sujet.
Finalement, l’intelligence des villes et des territoires peut se traduire de toutes les manières possibles afin de concilier intelligence collective avec intelligence artificielle, et les mettre au service l’un l’autre. Ainsi, une ville intelligente englobe ces deux approches.
En effet, la coexistence de ces deux types d’intelligence présente une clé de lecture qu’on retrouve dans les termes « datapolis » ou encore « « participolis ».
De manière simple, on peut donc avancer une approche du concept de ville intelligente comme suit :
- Son objectif est de devenir une ville durable,
- Sa méthode consiste en une ville collaborative ;
- Les outils utilisés sont ceux de la ville numérique ou connectée.
Mise en place d’une ville intelligente

Pour tous les éléments de théorie cités plus haut, il est nécessaire de travailler en considérant le citoyen comme partie prenant dans la transformation des villes, sans oublier l’appui du numérique. Il est important de prendre en compte leurs avis, suggestions, idées ou encore coups de gueule.
Mais avant de les prélever, il est nécessaire d’identifier les principaux défis à relever pour ensuite les mettre en place. Ce n’est qu’ensuite qu’on peut commencer à expérimenter et observer comme les nouveautés sont accueillis par les citoyens. Dans tous les cas, les décisions passent par une consultation des habitants pour qu’ils soient toujours au courant de ce qui les attend.
Une ville intelligente doit également faire confiance aux startups, en les faisant travailler pour la ville ou le pays. Ces derniers peuvent en effet proposer des solutions numériques pour améliorer les enjeux de la ville.
Force est d’ailleurs de constater que les petites entreprises sont les plus concernées, car les plus proches des citoyens. De cette manière, les usagers restent au centre de toutes les préoccupations de la ville.
Parallèlement, la technologie renforce les liens tissés entre les autorités et les citoyens, en ayant plus facilement accès à leurs attentes et souhaits. Toujours concernant les PME, les villes intelligentes peuvent également créer de nouveaux parcs d’activités économiques, afin de permettre la rencontre entre petites et grandes entreprises, dans un environnement moderne et équipé par des infrastructures à la pointe de la technologie. Cela permet de créer de l’emploi, tout en donnant une nouvelle impulsion technologique à la ville.